L’apprentissage de la propreté, une maman témoigne

Gabrielle a un grand sourire quand elle parle de ses deux enfants parce que, pour elle, les voir progresser vers l’autonomie c’est passionnant. Si son petit garçon en est encore à apprendre à marcher, sa fille a fait de grands pas vers la propreté. Une aventure qui s’est déroulée sur toute une année, et plus encore. Un podcast amusé et qui donne à penser, proposé par Fess’nett.

Je suis Gabrielle, j’ai 33 ans et je suis la maman de deux enfants : une petite Manon qui va bientôt avoir 3 ans et César qui vient de fêter ses 1 an. Pour moi, on va dire qu’il y a deux choses : l’apprentissage de la propreté tel qu’on l’entend (faire ses besoins quand l’enfant le souhaite, sur le pot ou dans les toilettes) ; mais la propreté, pour moi, c’est bien plus large. 

Pouvoir se laver seul, comprendre la nécessité d’être propre. Puis, il y a un apprentissage parallèle et qu’on a généralement tendance à, non pas délaisser, mais je trouve que peut-être les professionnels n’en parlent pas suffisamment : c’est l’apprentissage de l’intimité de la propreté. 

Pour donner un exemple concret : Manon est propre depuis maintenant un peu plus de deux mois / deux mois et demi. Elle est sur le pot, sans problème. Durant les différents confinements, on était chez mes beaux-parents dans un grand jardin. Un jour, on était en train de jouer à l’extérieur, et Manon a commencé à me dire « maman j’ai envie d’aller faire pipi, c’est loin et j’ai envie de faire tout de suite. ». Nous étions au tout début, je lui ai donc dit « ce n’est pas grave, tu peux faire dehors ». Elle était super contente, je l’ai félicité parce que derrière elle a pu remettre sa culotte, elle a pu se rhabiller et s’essuyer. 

Un jour, de retour à la crèche, sur la terrasse, elle a eu une envie pressante de faire ses besoins. Les toilettes étaient à l’intérieur, elle a donc commencé à enlever sa culotte. Néanmoins, on ne peut pas se mettre toute nue dehors, c’était aussi un apprentissage pour elle. Cette intimité c’est aussi comprendre que son corps lui appartient. 

Manon portait des couches, on devait la changer. En parallèle, Manon a très vite voulu se laver toute seule. Moi je trouvais ça super donc je la motivais, ou en tout cas je l’accompagnais dans ce sens.Petit à petit je lui disais « tu vois, là tu le fais toute seule. Maintenant, aucun adulte n’a le droit de faire ça en public. » . Je pense que j’avais un bon relais à la crèche car elle l’avait bien intégré. Je lui ai fait comprendre que là, je te change la couche, je vais te nettoyer les fesses : dans ce cadre-là un adulte peut le faire, dans un autre cadre un adulte n’a pas le droit de te le faire. Alors le but n’est pas du tout de lui faire peur ou de rendre le monde extérieur menaçant, ce n’était pas du tout ça, mais bien de pouvoir la sensibiliser déjà, pour lui faire comprendre qu’elle était maitresse de son corps et que c’était le plus important. Finalement, cette intimité de l’hygiène, cette intimité de la propreté passe aussi par là. 

 Manon, par moments, quand elle n’a pas du tout envie d’aller prendre son bain ou autre, elle le fait comprendre. Par moments, ça peut être un peu frustrant parce qu’elle me dit « non, ne me touche pas, non, non », et elle a le droit. Quand je dis « allez, là il nous reste cinq minutes, prends ta douche ça va refroidir, le diner est prêt », je lui ai appris cela et elle l’a compris, même si de temps en temps elle est un peu dans une espèce d’opposition et dit non à tout car c’est l’âge. Ce qu’il faut, c’est respecter aussi son non par moment, ou en tout cas quand c’est son corps, là-dessus, je le respecte. 

Aussi, dans sa phase où elle n’aime pas les bisous, elle n’aime pas les caresses, elle n’aime pas les câlins, je le respecte. Même si je suis très frustrée parce que j’aimerais la câliner très fort contre moi, elle n’a pas envie, et elle a le droit de ne pas avoir envie. C’est pour cela que j’aborde les deux, parce que je pense que pour l’enfant, apprendre à aller aux toilettes et être propre, c’est l’apprentissage de savoir quand on a envie de dire oui et de savoir quand on a envie de dire non. On est véritablement à la fois dans la rétention, et puis également dans le lâcher-prise avec ces problématiques-là (outre les problématiques physiologiques ou un enfant n’est prêt qu’à partir d’un certain âge). 

C’est pour cela que la propreté est aussi, je pense, pour certains parents, assez complexe. Parce que finalement, au-delà des capacités physiologiques de l’enfant, il y a aussi une capacité, un développement à faire sur la rétention car un enfant, quand il a envie de faire suer ses parents, il sait le faire. C’est aussi le fait de lâcher-prise et d’accepter cela.

Quand mes enfants ont commencé à marcher, notamment mon ainée, cela devenait compliqué de prendre ma douche toute seule, parce-que qu’elle était encore toute petite et que je ne pouvais pas la laisser. Je prenais mes douches en 15 secondes chronos et je prenais Manon avec moi dans la salle de bain. Elle a tout de suite été, je pense, assez curieuse du fait d’apprendre à se laver toute seule. En me voyant faire, elle a voulu faire d’elle-même. Assez rapidement, a 18 mois, Manon voulait se laver toute seule. Elle prenait le gant de toilette, elle le mettait, elle jouait, elle avait cet aspect-là. 

Pareil pour aller aux toilettes. Je pense que c’est arrivé assez naturellement et assez rapidement. Elle a démontré déjà, cette volonté de pouvoir faire les choses toute seule, en autonomie. Quand elle a commencé à vouloir faire toute seule, c’est là que j’ai commencé à lui en parler. J’ai commencé à lui dire de se laver les mains régulièrement, les dents, etc. Aujourd’hui, elle se lave les dents le soir (pas tout le temps le matin), ça fait partie du rituel. De toute la propreté, tout s’est fait vraiment naturellement, je ne me suis pas dit « là, ce serait bien qu’elle apprenne à se laver toute seule » . 

Je lisais dans certains bouquins que « à trois ans, un enfant est censé se laver tout seul ». Je ne rentre pas du tout dans ces échéances clé à un âge précis, parce qu’il y a certains enfants qui savent très bien se laver tout seuls mais qui n’en n’ont simplement pas envie. Je pense qu’encore une fois, on revient sur le fait de dire non et d’avoir envie ou pas. Ils apprécient aussi être pris en main, que leurs parents soient là parce que derrière, quand on les change, c’est aussi pour eux une forme de soins de la part de leurs parents. Certains enfants en ont besoin, je pense, et puis d’autres vont vouloir être beaucoup plus autonomes sur cette partie-là. 

L’été dernier, Manon était propre pendant deux / trois semaines. Je trouvais ça un peu tôt même, parce qu’elle avait tout juste 2 ans. Je m’étais dit « pourquoi pas », on était l’été, en robe et maillot de bains, donc forcément c’était beaucoup plus simple aussi. Nous étions beaucoup à l’extérieur. Dès qu’elle est retournée à la crèche, c’est devenu plus compliqué. Les retours en arrière, il peut y en avoir, et j’ai laissé faire. Elle ne voulait pas mettre la couche le matin avant d’aller à la crèche. 

Je me voyais dans une situation un peu délicate parce que je savais qu’elle n’était pas propre (ou en tout cas qu’elle était pas encore prête) et qu’elle avait encore des difficultés. Mais, elle avait la volonté. Ce n’est pas évident de devoir lui dire « Manon, on la met parce xque, tu sais, tu n’y arrives pas ».J’arrivais donc à la crèche et je leur disais « écoutez, je suis désolée, elle ne voulait pas mettre de couche ce matin et je ne me voyais pas lui dire « non, je t’en impose une alors que le week-end ou les semaines auparavant je l’invitais à ne pas la mettre. » ». Je trouvais que c’était un discours complètement contradictoire que je pouvais avoir vis-à-vis d’elle. Je n’allais pas la gronder, elle voyait donc qu’il n’y avait pas d’incidence. C’est elle-même, qui souvent me disait « mais, ce n’est pas grave maman ! ». Je lui répondais « mais non, tu as raison, ce n’est pas grave, ça arrive, tu apprends donc ce n’est pas grave. ». 

Je voyais qu’à la crèche, c’était un peu plus compliqué. C’est normal,   si tout le monde arrive en disant « mon enfant ne veut pas mettre de couche ce matin. » on se retrouve dans une situation un peu délicate. Assez rapidement, les couches sont revenues. Il y avait des avancées et des retours en arrière, qui ont duré, puisque finalement, en septembre, on a dû remettre les couches. 

Manon était propre en avril 2021, ça a donc duré quand même un petit moment, mais toujours sans aucune pression, à aucun moment. Nous savions, le papa (mon mari) et moi que ça allait arriver, et qu’en mettant cette deadline, en mettant ce côté « avant l’école », ça allait plus la bloquer qu’autre chose. C’est arrivé du jour au lendemain avec un accident tous les deux / trois jours, puis un accident par semaine et puis plus d’accident du tout.

Pour les jeux, on a celui du pot par exemple. Mes parents ont plein de pots, ils ont gardé tous les pots de quand on était jeunes, en forme de voitures et autres formes. On jouait vraiment avec cela. « Tu es sûre que ton ours n’a pas envie d’aller aux toilettes là ? Ah bon, tu crois ? On va peut-être lui mettre une couche, non ? Ah oui, tiens, on va lui mettre une couche. » Elle essaie de mettre une couche à son ours. L’ours, c’est quelque part un peu son bébé, elle arrive à très bien s’en emparer. « Tu es sûre qu’il n’a pas envie d’aller aux toilettes ? Si ? Alors on va le mettre sur le pot. Il faut l’essuyer.. » Et on voit que l’acquisition peut se faire aussi comme ça. 

Pour se laver, on fait une super chorégraphie, on danse en même temps et on fait comme si la brosse à cheveux était un micro, puis on se lave. C’est prendre les choses de manière vraiment ludique, sans avoir un devoir derrière. Un peu de légèreté. 

Inspirez, expirez : le yoga va vous apaiser !

Parole d’expert : Alice, professeur de yoga, thérapeute en ayurvéda

Alice est prof de yoga et elle aime dire que le yoga, c’est un cheminement. Évidemment, il y a autant de chemins que de pratiquants. Alors pour trouver sa voie, Alice nous ouvre la porte de ses cours en podcast pour apprendre à s’écouter, se recentrer.

Proposée par Fresney. Alors, je m’appelle Alice, j’ai 34 ans et je suis professeur de yoga et thérapeute, en arriver là. Alors, le yoga, c’est une pratique, une philosophie au sens plus global, une philosophie parce qu’il y a différentes formes de yoga.

Mais en sanscrit, le yoga veut dire union. Point final du yoga, c’est d’unir le corps et l’esprit, d’atteindre une sorte de plénitude et d’élévation de conscience. Donc, le yoga regroupe plusieurs formes. Celle la plus connue, celle que j’enseigne notamment, c’est la pratique physique du yoga, des postures, de la sanha, de la respiration qu’on appelle le Kanyama à

la méditation. Et le chemin se fait pour tout le monde. Et même si aujourd’hui j’enseigne, j’ai moi même mon chemin, ma pratique, ma propre évolution. Et dès que j’ai des difficultés à surmonter des émotions un peu lourdes, tout de suite, si je reviens dans la pratique, ça va me permettre de lâcher.

Prise et yoga sont assez assez multiples. En fait, ça agit sur différentes sphères et c’est en ça que l’on peut parler aussi d’une pratique holistique parce que le yoga permet vraiment de reprendre conscience de soi dans son ensemble, en fait dans un niveau physique.

Donc, le corps Moschino aussi, au niveau du mental, de l’émotionnel. C’est une pratique très, très, très globale. Les séances de yoga avec les élèves, il y a plusieurs messages qui sont transmis au cours d’une séance. Après, chacun les perçoit en fonction de ce qu’il est prêt aussi à entendre.

Mais ce que je cherche à transmettre avant tout, c’est ce qui m’a appelé dans le yoga. Quand je l’ai découvert, c’est vraiment de pouvoir être à l’écoute de soi, se respecter pleinement, respecter ses besoins, respecter ses possibilités, se détacher de toute idée de performance ou de résultat, de bien ou de mal.

Donc, ce que j’essaie de transmettre, c’est que pour être dans le yoga, il s’agit pas seulement de venir faire des postures sur un tapis, mais d’être de reconnecter à soi pour pouvoir ressentir et savoir qu’est ce qui est bon pour soi au moment où on le pratique.

Et d’un jour à l’autre, ça peut évoluer d’une personne à l’autre, ça évolue, tout change, tout bouge et c’est vraiment ce que je cherche à transmettre de pouvoir accueillir. Ça veut venir se connecter à ce qui est là pour être dans le yoga.

Alors, j’enseigne le hatha yoga, c’est l’une des pratiques les plus ancienne du yoga et on vient associer chaque posture à la respiration. On reste même dans chaque posture sur plusieurs respirations pour vraiment venir prendre le temps de se connecter à la posture de s’y installer, de rester confortablement et de pouvoir ressentir les bénéfices.

C’est une pratique plutôt assez profonde, plus lente que d’autres qui, par idée reçue, peut être associée des fois une pratique douce. Mais ce n’est pas vraiment le cas. On ne peut plus parler de profondeur. On rentre plus en profondeur dans les postures.

Il y a beaucoup d’idées préconçues sur le yoga en pensant qu’il faut être souple pour y faire du yoga, que la posture doit ressembler à absolument à telle figure très esthétique où il y a beaucoup d’idées préconçues. Beaucoup d’élèves viennent ou ont des a priori.

Même certaines personnes ont des réticences à venir pratiquer du yoga en pensant que ne seront pas à la hauteur qui n’ont pas le niveau requis. Je le répète jamais assez souvent que non. Justement, il n’y a pas de prérequis, que le yoga est fait pour tout le monde, tous les âges, tous les sexes.

L’idée, c’est vraiment de venir sur le tapis et de faire encore une fois avec ce qu’on a. Est ce qu’on peut et qu’avec la régularité de la pratique, on pourra noter une évolution? C’est avant tout pour soi qu’il faut la faire, pas pour impressionner les autres.

C’est ancré en nous d’être dans la comparaison, la compétition, la recherche d’objectifs, de résultats et le yoga. J’ai envie de dire que c’est une sorte de conditionnement de tout ça, en fait. Et justement, c’est là tout l’intérêt de ce c’est de pouvoir être content de soi, content de sa pratique parce qu’on sait pleinement écouter et pas parce

qu’on a touché ses orteils avec ses doigts au milieu, derrière la tête. C’est cela le but. Alors, avec une séance de yoga, elle se déroule en trois étapes. En premier lieu, on va marquer un petit temps de pause de relaxation initiale pour marquer le cadre de la pratique, donc prendre le temps de reconnecter la sensation physique, mentale

, émotionnelle à sa respiration. Et c’est ça qui va pouvoir entamer la pratique. Ensuite, on pratique la respiration. Les exercices de Prana Lamaze et les exercices de contrôle de la respiration. Il y a différents types d’exercice de respiration. On prend un certain temps pour ces exercices là et ensuite, on pratique les Hassanein Hassanein.

Ça veut dire posture stable et confortable. Donc là, on va pratiquer plusieurs postures, soit sur une thématique. Si le cours porte sur un thème ou plusieurs postures pour permettre à tout le corps de travailler, d’avoir une pratique globale et on termine par une relaxation finale, ça va Sanha en sanskrit, c’est à dire la posture du cadavre.

Donc c’est la notion de mettre son ego de côté et d’être juste là à déposé. Et c’est l’âme. C’est la posture qui est une posture. Ça va Sanha qui permet d’intégrer tous les bénéfices de la pratique. Donc, faire une pratique de yoga sans relaxation finale, en profiter pleinement des bénéfices, c’est une sorte de régénération du corps après

avoir travaillé dans différentes postures. Un exercice de respiration qui peut être bénéfique et surtout accessible à tous parce que la respiration, c’est le sait, le souffle de vie. Il n’y a pas de vie sans respiration et la respiration est centrale dans le yoga parce que c’est elle qui va nous permettre de nous guider dans nos postures et

de rentrer dans sa pratique. Avant de rentrer dans des exercices de prêle à la main, un peu plus avancés. La première chose, c’est de reconnecter à sa respiration et de connecter à une respiration complète. On a souvent tendance à avoir une respiration si on ne prend pas conscience de son souffle.

On a souvent tendance à voir une respiration dite superficielle, assez courte, plus au niveau thoracique, dans la partie haute du buste et en yoga. On vient chercher une respiration plus profonde pour tirer tous les bénéfices de la respiration et en premier lieu, ce que ce qu’on peut faire, c’est de se connecter à sa respiration abdominale.

On ferme les yeux, on prend le temps de ressentir sa respiration et petit à petit, on peut essayer de gonfler son ventre en imaginant que le ventre est un ballon et on va gonfler son ventre à l’inspiration et prendre le temps de le dégonfler doucement à l’expiration.

Et ça, en fait, c’est déjà un très bel exercice. En faisant travailler le diaphragme, qui est le muscle le plus important du système respiratoire et qui va venir recréer ce système de pompe, en fait, et donc de permettre aux yeux, à l’abdomen de se déployer à Linspire et de se rétracter.

Alexia Une fois qu’on est un peu plus familier avec cet exercice de respiration abdominale, on peut chercher une respiration encore plus complète en utilisant tout le système respiratoire et dans toute la partie haute du haut du corps, en partant de l’abdomen à Linspire, on laisse monter dans la poitrine.

On sent les côtes qui peuvent s’écarter, souffler un petit peu. On laisse monter jusque dans la clavicule et sur l’expiration de la même manière, on fait repartir le mouvement depuis l’abdomen. On laisse l’abdomen se dégonfler. Ensuite, la poitrine redescend, les côtes se resserrent et les clavicules, ça baisse également.

On peut s’amuser à exagérer un peu. On peut même poser les mains sur l’abdomen ou une main sur l’abdomen, une main sur la poitrine, pour être un peu plus connectée au mouvement, si besoin est. Cet exercice va se faire le plus confortablement possible, sans tension, sans forcer.

Si on sent qu’on est en tension ou qu’on force pour respirer, c’est quand il est bon de dire de relâcher un petit peu, de repartir dans sa respiration ventrale abdominale. Voilà. Alors, pour quelqu’un qui souhaiterait retrouver de l’harmonie que je pourrais conseiller, c’est dans un premier temps juste prendre le temps de s’écouter, d’accueillir ses ressentis, être en

pleine conscience de ce qui est là, l’accueillir pleinement. Et pour ça, notamment, la pratique de la méditation peut être un outil qui peut y aider en prenant juste le temps de se poser et de se connecter au moment présent et à soi même.

Un esprit sain dans un corps sain, la boucle positive

Sarah est une jeune femme bien dans sa peau. Elle a la trentaine, elle est cheffe d’entreprise et ce qui est frappant chez elle, c’est la bienveillance qu’elle dégage. Créatrice du podcast « Parentalité et Adolescence », Sarah se décrit comme une grande bavarde, passionnée par le développement personnel. Et ça tombe bien qu’elle adore parler, parce-que nous, on a bien envie de l’écouter. Un podcast à coeur ouvert, proposé par Fess’nett.

Je m’appelle Sarah, j’ai 31 ans depuis cette année. Pour moi, le développement personnel, c’est un cheminement personnel que chacun va faire en fonction sa vie, ses croyances, ses limites, ses objectifs. 

C’est apprendre à mieux se connaitre et à se connaitre aussi tout court. Des fois, on peut très bien faire sa vie sans forcément chercher plus loin. Le fait d’apprendre à se connaitre, savoir qu’il n’y a pas forcément de chemin prédéfini à suivre, c’est vraiment comme on le sent et comme on en a besoin au moment où on va chercher cette information-là. On commence toujours par un morceau (parce qu’on a une difficulté sur quelque chose et on essaie de comprendre pourquoi on n’arrive pas à passer outre par exemple), on peut entrer dans le développement personnel en passant par une recharge particulière pour quelque chose de particulier, puis découvrir cet univers et après y prendre goût et aller chercher un peu plus loin.

Dans ma famille, j’ai toujours vu ma mère ou encore ma tante lire des livres de développement personnel, parler beaucoup de ça. Je n’ai pas vraiment choisi de partir sur cette voie-là, c’était déjà présent dans ma vie au quotidien, c’est quelque chose qui m’a toujours intéressé. Le fait de se remettre en question, de comprendre pourquoi on réagit comme ça, de comprendre les autres pour mieux communiquer. 

C’était assez présent finalement dans ma vie. Je crois même que je me souviens du premier livre que j’ai acheté sur le développement personnel, c’était le livre « lâcher prise » avec une couverture verte. Je ne saurais plus retrouver l’auteur. Je l’avais acheté quand j’étais au lycée. Je crois que c’était à cause d’une rupture amoureuse, ou une cassure d’amitié avec une de mes meilleures amies. À l’époque, j’étais partie vivre à l’étranger. Quand on est ado c’est un peu dur de changer son univers comme ça d’un coup, de se recréer son univers ailleurs, de laisser les autres derrière et de lâcher prise avec ça pour continuer d’avancer sur son propre chemin. 

Je pense que j’ai toujours été quelqu’un qui se remet pas mal en question ; et le fait de se remettre en question, c’est déjà pas mal. Il faut ensuite aller chercher les informations que ce soit dans des livres ou auprès de personnes tout simplement, communiquer pour essayer de comprendre, c’est déjà un bon début.

Je pense que le développement personne, ça part de l’intérieur. C’est quelque chose que l’on ressent, que l’on réfléchie. Quand on se remet en question, c’est vraiment de l’intérieur, c’est réfléchir un peu à ses valeurs, à ce qu’il y a au fond de nous, à pourquoi on veut faire ça, voilà comment je vois la chose. 

Et puis après, aller à l’extérieur c’est une fois déjà qu’on a bien travaillé l’intérieur, où on se dit bon ok, ça coule assez de source finalement de se dire que ça part de l’intérieur parce qu’on a besoin un peu de connaitre ses valeurs, d’où on vient, la source un peu pour pouvoir avancer. Donc moi je dirais que ça vient quand même de l’intérieur.

Comment je fais pour prendre soin de moi ? Je pense que déjà il n’y a pas de chose à faire d’un coup, changer et se dire « ça y est, je prends soin de moi ! ». C’est une accumulation de plein de petites choses qu’on peut faire au cours de sa vie (ça ne veut pas dire que toutes ces petites choses vont arriver au cours de la même année), ce sont des prises de conscience finalement qui arrivent. Cela peut commencer par la nourriture, peut-être faire du sport, peut être consommer différemment aussi. 

Ce sont plein de petites choses. Personnellement, ce que je fais pour prendre soin de moi ça peut très bien être prendre cinq minutes pour lire un livre. Cela dépend de chacun et des besoins de chacun surtout.

Actuellement, j’ai décidé d’arriver à faire du sport un peu chaque jour, parce qu’effectivement j’avais un problème avec ça en me disant « C’est super, on fait du sport, on se sent beaucoup mieux ». Néanmoins, à un moment donné, on se dit « En fait, je n’ai pas envie de faire du sport pour souffrir, donc ça serait chouette de faire une pratique qui soit agréable, qui me fasse du bien ». 

On sait que le sport c’est bon pour la santé. C’est bon aussi pour le moral, pour plein de choses. Le but était de trouver une solution pour arriver à me sentir mieux, mais que ça tienne sur la durée. Je me suis donc dis « Le Pilates, c’est super bien ! » Quand tu fais une séance de Pilates, tu n’as pas du tout l’impression de souffrir. Ce sont des petits mouvements de travail de muscles profonds, tu passes un bon moment, comme quand tu fais des étirements par exemple, c’est agréable, et moi j’essayais de trouver quelque chose qui soit agréable. 

Tous les jours, tous les matins, je fais un peu de Pilates (cinq minutes, dix minutes, en fonction du temps que j’ai) et je cours deux fois par semaine. C’étaient mes petits objectifs. Ça doit faire un mois que je m’y tiens. Pour l’instant, c’est chouette. Pour la petite info, il faut tenir 21 jours pour que cela devienne une habitude. D’où l’importance de ne pas tout faire en même temps. Si on change sa routine d’un coup, il y a de grandes chances que ça ne marche pas. Il faut changer au fur et à mesure : faire une première chose pendant 21 jours et une fois que c’est acquis on peut rajouter quelque chose si on a envie de changer sa routine du matin par exemple. 

Tout changer d’un coup, c’est presque voué à l’échec. Psychologiquement, on change trop de choses. On ne va donc pas arriver à tenir, et c’est dommage parce que finalement, une fois qu’on arrive au bout et qu’on voie qu’on y arrive pas, on va être déçu de nous parce qu’on n’a pas réussi. Peut-être que l’objectif était un peu trop important à atteindre. L’important c’est de faire des choses qui nous font du bien et de trouver les choses qui nous font du bien. Ce qui va plaire à la voisine n’est pas forcément ce qui va me plaire à moi. Il faut essayer de ne pas trop se comparer aux autres. Souvent, dans les livres de développement personnel ou sur internet, il y a pas mal de personnes qui proposent des routines du matin. C’est très bien. Sauf qu’en fait, il ne faut pas prendre la chose au pied de la lettre. Il faut se l’adapter à nous. Peut-être que la personne  fait quelque chose dans sa routine le matin qui peut être sympa, alors on peut l’essayer nous-même. Si ça nous plait, alors on l’intègre à sa routine. On n’est pas obligé de copier/coller exactement la routine de la personne parce que peut-être que ça ne nous correspondra pas. Et ce n’est pas grave. C’est normal, parce qu’on est différent, il faut trouver ce qui nous correspond.

Il faut faire ce qui nous fait du bien. Le développement personnel, ce n’est pas fait pour souffrir. Du moment qu’on essaie de mettre quelque chose en place, et qu’on sent que ce n’est pas ok, alors ce n’est pas bon. Bien sûr, des fois il faut un peu se booster, se forcer, dépasser un peu ses limites. Cependant, le développement personnel n’est pas fait pour souffrir. C’est vraiment quelque chose pour qu’on se sente mieux, qu’on se connaisse mieux. Le fait de mieux se connaitre et faire des choses pour soi va nous permettre d’être heureux, de se sentir bien et d’être bien avec les personnes qui nous entourent, et à terme de mieux comprendre les réactions d’autres personnes. Une fois qu’on se comprend mieux et qu’on comprend nos réactions, pourquoi on est comme cela, on devient des personnes un peu plus ouvertes et éveillées au monde. 

Quand d’autres personnes vont réagir, pas forcément de la même façon que nous, au lieu de sur-réagir par rapport à cela, on va peut-être se remettre en question et se dire  « Ok, peut-être que cette personne n’a pas passé une bonne journée, peut-être qu’elle réagit comme ça parce que c’est elle qui est en train de gérer quelque chose pour elle et ça n’a rien à voir avec moi. ». On commence alors un peu à relativiser sur toutes les relations qu’on peut avoir dans le monde et avec les gens. Et ça, c’est génial.

Des fois, il suffit de pas-grand-chose. Par exemple, quelqu’un peut nous répéter la même chose pendant très longtemps et d’un coup, une autre personne va nous répéter exactement la même chose, mais là, ça va marcher. C’est parce qu’il y a des moments où on est prêt à entendre certaines choses et d’autres pas. 

C’est aussi le principe du cheminement. Chacun avance à son rythme et quand on n’est pas prêts à entendre quelque chose, on n’est pas prêts. Si on est prêts demain, on est prêts demain. Il ne faut pas se mettre de pression par rapport à cela, il faut simplement rester ouvert et essayer d’aller chercher l’information. C’est ça le but du développement personnel, c’est de se sentir bien, d’apprendre à se connaitre et de vivre en harmonie avec les autres. 

Cependant, je trouve que c’est le parcours qui est le plus intéressant. Quand on parle de développement personnel, le parcours se fait du moment où on née au moment où on meurt. C’est le parcours de la vie. Il y a des journées qui se passent bien, d’autres pas. Il y a des supers rencontres et tout est élargi. Typiquement, quelqu’un qui passe une mauvaise journée, on le croise dans le bureau on n’a pas envie d’aller vers cette personne quoi. Il faut rester positif, croire en ce qui est possible pour nous. Cela dégage de l’énergie et attire les choses à nous, tout simplement. Quelqu’un qui est joyeux, qui respire la bonne humeur, on a envie d’aller vers lui. Ces personnes sont comme des aimants. 

Cela fonctionne pour tout, c’est ça qui est incroyable. Une fois qu’on a compris ça, c’est génial. On se dit que tout est possible, qu’il y a 0 limite. Les seules limites qu’on rencontre ce sont les limites qu’on s’impose à soi-même. Bien sûr, des fois on passe des mauvaises journées et on n’est pas positifs. Le but est d’essayer de se remettre un peu dans la bonne lignée et de décharger les énergies qu’on a besoin de décharger. Après, de se dire « Ok, là il s’est passé ça, maintenant ça va aller, on se calme, mon objectif c’est ça, on respire et ça va le faire. » ; d’où l’intérêt de faire du sport. Ça peut permettre d’évacuer.

La méditation c’est assez rigolo parce que, moi, ma maman m’en a parlé très tôt. Franchement, ça ne me passionnait pas. Là, c’est typiquement l’exemple du « à un moment donné, quelqu’un m’a dit la même chose, mais au bon moment ». Il y a plein de sortes de méditation. La première fois que j’ai essayé, j’ai juste mis de la musique. J’ai tapé sur Youtube, j’ai mis de la musique et je me suis allongée. 

Je me suis dit « Bon, est-ce qu’il va se passer un truc ? ». C’était horrible, je n’ai pas du tout adhéré. Puis après, j’ai compris qu’il y avait aussi de la méditation guidée et qui permet de se concentrer un peu parce que le fait qu’une personne parle, te raconte quelque chose, te tienne un peu là et puis surtout à des moments te dise « Oui, je sais que tu es en train de partir ailleurs, ce n’est pas grave ». Tu prends conscience que oui, effectivement, tu es totalement en train de penser à autre chose. Donc tu te re-concentres. Après avoir tenté Youtube, je suis allée regarder un peu des applications qui proposaient de la méditation. Il y a « Petit BamBou » qui est très connu et qui fonctionne très bien. Il y a une première session découverte avec des séances assez courtes où ils t’expliquent le principe de la méditation, comment cela va se passer, tout ça. 

Et là, en fait, ce qu’il se passe et je pense qu’on ne l’explique pas assez aux gens qui ont envie de faire de la médiation : c’est qu’il ne faut pas lâcher dès le début. C’est normal que la première méditation qu’on fait, on ne soit pas concentré. On pense à ses courses, on pense à ce qu’on va faire demain. C’est une gymnastique de l’esprit qui a besoin d’être travaillé. C’est donc normal que comme tout travail, on ne le fasse pas en un jour. C’est la régularité, le fait d’exercer à chaque fois son cerveau, son esprit à faire ça, qui fait que ça va fonctionner petit à petit. Et là, ça fait une bonne année que je fais de la méditation. Cependant, des fois, je n’en fais pas régulièrement, et ce n’est pas grave. 

Effectivement, même si parfois j’en fais tous les jours, une journée je vais être super concentrée et le lendemain pas du tout. Peut-être que je n’ai pas fait la méditation au bon moment, que je pensais à autre chose, que ça n’était pas le bon moment pour moi. Et ça, ce n’est pas grave. Ça ne veut pas dire que demain, il faut que j’abandonne. C’est un peu comme tout, c’est quelque chose qui se travaille. Ça se travaille tout au long de sa vie. Même après un an de méditation, je ne peux pas me dire que je suis une super yogi et que je fais de la méditation comme personne. Et c’est normal, il faut rester humble avec ça et comprendre que c’est du travail à faire petit à petit, il faut juste le faire à son rythme avec ce qui est juste pour nous. C’est ça le plus important.

Finalement, le principe de la méditation (j’ai appris ça il n’y a pas longtemps), c’est la respiration. Quand on parle par exemple des fumeurs, pourquoi les fumeurs ont l’impression d’être tendu après une cigarette ? Cela n’a rien à voir avec la nicotine (qui justement est un excitant) mais c’est la façon de respirer. Ils respirent la bouffée et ils la relâchent, l’expirent. C’est juste qu’ils détendent tout leur système de respiration, le diaphragme qui est souvent un peu compressé quand on est stressés. C’est juste un exercice de respiration. Je pense que le début de la méditation c’est vraiment ça, c’est prendre du temps pour soi, de se mettre dans un endroit calme, de respirer, et ça, c’est déjà très bien. 

Ensuite, la méditation permet aussi de faire la visualisation, de se créer un autre univers, de faire travailler sa créativité, il y a plein d’autres choses que ça apporte. Cependant, je pense que la toute première chose, c’est quand même de se dire que tu prends du temps pour toi et que pendant cinq minutes, tu vas respirer. 

Je pense qu’on en a besoin, surtout dans la société d’aujourd’hui où on est constamment à fond, on est en ville, on fait plein de choses, on bouge tout le temps, on n’est jamais tout seul. Pour avoir fait l’expérience, cette année, je suis partie avec une amie pendant une semaine à la montagne. À un moment donné, on s’est retrouvées à marcher dans la montagne, il n’y avait pas un bruit. Je me suis dis c’est incroyable, ça n’arrive jamais ça, pas un bruit, et ça fait du bien. La méditation c’est se faire du bien, c’est prendre du temps pour soi et c’est respirer tout simplement.

Moi je pense qu’il faut y aller à son rythme. Cela dépend de quel niveau on en est, c’est-à-dire que si on cherche quelque chose de particulier parce qu’on a une problématique particulière et qu’on ne comprend pas par exemple, la sensibilité c’est d’aller chercher des informations qui sont liées à cela. 

Si c’est pour répondre à une problématique, c’est déjà d’aller là-dedans parce que petit à petit cela va vous ouvrir des axes sur d’autres choses et si vous avez envie de travailler dans autre chose par la suite, cela pourra se faire. Ce n’est pas de forcer les choses, de ne pas se dire « Là j’ai absolument envie de faire du développement personnel parce que tout le monde en parle ». Ok, c’est bien, mais il ne faut pas se mettre la pression. Il faut choisir des choses qui nous font plaisir, ne pas se forcer à lire des livres sur le développement personnel parce qu’untel nous a dit de lire celui-là. C’est de lire quelque chose qui vous fait plaisir. J’ai lu pas mal de livres sur le développement personnel mais sans aller chercher des choses trop compliquées, « Osez l’optimisme ! » de Testa, c’est déjà un bon début. C’est se mettre dans un état d’esprit et c’est ça qui est important dès le début, ce n’est pas forcément de dire « j’ai un problème du coup je vais le résoudre ». 

Tu peux juste te dire que tu es toi, profiter d’être toi, apprendre juste à être toi. Il y a beaucoup de gens qui mettent des masques à chaque fois qu’ils vont au travail, à chaque fois qu’ils parlent avec telle personne. L’important c’est aussi d’arriver à être soi et d’être ok avec sa personne. Ensuite, de comprendre toutes les petites particularités qu’on peut avoir dans sa personnalité, dans sa façon d’être, d’aimer les choses et de ne pas aimer les mêmes choses que quelqu’un, ce n’est pas grave, on n’est pas obligés de tous aimer la même chose et heureusement. 

Mon conseil, ce serait plutôt de choisir des choses qui vous font plaisir. Cela peut être écouter un podcast (il y a énormément de podcasts maintenant sur le développement personnel). C’est vraiment d’être ok avec soi, de faire des choses qui nous font de bien. 

Ça peut être aussi se balader dans le rayon d’une librairie, dans le rayon développement personnel et d’être attiré par peut-être par la couverture d’un livre. On ne pensait pas qu’on allait prendre ce livre, cependant il nous attire alors on a envie de le lire. C’est très bien. C’est commencer aussi comme ça, prendre du temps pour soi et faire les choses qui nous font plaisir. 

Hygiène en randonnée, mode d’emploi !

Au premier abord, Anthony a un peu l’air d’un ours avec sa grosse barbe. Il faut dire que Monsieur Banane sur Instagram revenait d’un trek de 17 jours. Mais en fait, c’est un vrai gentil, qui a fait de sa passion pour les longues marches un mode de vie. Le respect de l’environnement va avec le respect de l’hygiène du voyageur ! Car pour aller loin, il faut ménager son corps. Un podcast à la propreté irréprochable, proposé par Fess’nett.

Je m’appelle Anthony, plus connu sous le pseudo de Monsieur Banane sur les réseaux sociaux, spécialisé dans le voyage, l’aventure, le trek et un peu le sport maintenant parce que ça va ensemble et l’écologie au maximum, amateur de randonnées, de grosses randonnées de 10-15 jours voire plus maintenant. Comment c’est arrivé ? Je ne sais pas, je pense que c’est un amas de choses dans lesquelles j’en avais marre. A l’époque, j’étais permanent de direction d’une grande surface, donc vraiment derrière un bureau toute la journée avec les chiffres, les statistiques, comment faire pour que le client consomme plus, achète plus dans le magasin… et je pense que tout ça, j’en ai eu marre. Le jour où je suis parti, j’ai acheté un sac à dos, alors que je n’avais jamais fait ça avant, et je suis parti en Slovaquie. Je suis resté un mois et demi là-bas à bourlinguer dans le pays, et puis j’ai enchaîné avec un tour d’Europe. Je vivais sur mes économies et ce métier de créateur de contenus est venu en postant toutes ces photos de voyage.

Ce qui me plaît le plus dans les treks c’est le fait de voyager à pied, sans polluer, donc déjà je trouve ça juste parfait, et toutes les rencontres que l’on fait sur le chemin, que ce soit avec les autres randonneurs ou les habitants locaux qui vont forcément venir nous parler, parce que souvent quand on a un gros sac, la première question c’est « vous venez d’où comme ça ? ». Ça crée tout de suite un lien et on fait de super belles rencontres à chaque fois.

L’hygiène en randonnée, c’est une grosse question. Au début, je n’étais pas prêt à tout ça puisqu’au final c’est à force de voyager que l’on se rend compte des choses, des erreurs et puis aussi de la société qui évolue et des choses que l’on apprend. Au début, je partais avec des produits classiques : gel douche, shampoing que monsieur et madame Tout-le-monde ont chez eux, ce qui n’est pas du tout recommandé en trek, parce qu’au final, la mousse dans l’eau quand on se lave, pour les poissons, ce n’est pas l’idéal, soyons honnête. Donc c’est hyper important, et je trouve que c’est encore plus important justement en trek, parce que quand on part pendant 10-15 jours, on n’a pas de douche avec nous. Donc on ne peut pas se laver vraiment comme on se lave chez soi, donc on est forcément sale, on transpire toute la journée à marcher. Il y a les frottements de vêtements qui vont créer des irritations, avec la sueur en plus. Il y a forcément des saletés, des dépôts, de la terre parce qu’on se met assis par terre, qui vont pénétrer sous les vêtements. Ça c’est inévitable. Il y a les petites bêtes, les tiques et compagnie. C’est important de bien se laver, et le plus possible, en trek, que ce soit dans la rivière, dans un lac ou dans la mer, comme sur ma dernière aventure. J’avoue que la mer ce n’est pas l’idéal car c’est salé, mais il faut se laver ! Parce que ne pas se laver en trek, à la fin du trek, je ne garantis pas une petite infection ou un petit problème, ou des petits champignons !

Pour me laver en trek, ce que j’utilise le plus possible c’est des pains de savons, durs et bio au maximum. Que des ingrédients d’origine naturelle. Des savons qui ne moussent pas. Et puis, lavage classique comme si on était dans une douche sauf qu’on est dans une rivière et que n’importe qui pourrait nous croiser, et c’est arrivé plusieurs fois ! Le pain que j’ai il fait corps et shampoing, justement pour éviter d’avoir trop de poids dans le sac et d’avoir deux pains, j’en ai un qui fait tout-en-un. Sinon il y a un truc qui est super pratique et qui ne pèse rien, c’est les feuilles de savon. Les petites feuilles de savon. C’est dans des petites boîtes qui font la taille de 3-4 cm maximum, c’est ultra léger, souvent il y a 50 feuilles dedans. C’est plutôt pas mal, ça fonctionne bien. Par contre, si on fait tomber une goutte d’eau dedans, c’est fini, le produit il est mort. C’est le petit hic de ce produit-là mais sinon ça fonctionne trop bien, à la fois pour le corps, les cheveux et ça existe aussi pour laver le linge. Et ça justement je l’utilise.

Pour se laver les dents, ça, c’est évoluer avec le temps. Pareil, au début, j’utilisais un dentifrice classique, ce qui n’est pas forcément recommandé puisque le dentifrice malheureusement on ne peut pas encore l’avaler donc on est obligé de le recracher dans la nature. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux, pour les animaux. Donc avec le temps, je suis parti sur des dentifrices bio, ingrédients naturels au maximum. Et quand on crache, ce que je conseille, c’est de prendre un peu d’eau et de le diluer, justement pour ne pas qu’un animal vienne là et vienne lécher ou ingérer quelque chose qui n’est pas forcément agréable en bouche et qui peut peut-être lui boucher quelque chose – je ne sais pas car je ne suis pas expert en animaux ! – mais je ne pense pas que ce soit bon de laisser ça comme ça par terre.

Aller aux toilettes, ça c’est vrai que c’est la grande question ! Quand j’embarque des gens avec moi à l’aventure, ils n’ont pas l’habitude et ils me posent souvent la question « mais pour les toilettes, ça va se passer comment ? ». Eh bien ça se passe derrière un arbre, derrière un rocher, caché, mais ça se passe bien ! Utilisation d’un papier toilette classique, sec, bio, biodégradable au maximum, même si c’est mieux de ne pas laisser son papier comme ça dans la nature, traîné. Et puis, papier toilette humide pour venir nettoyer tout ça après, parce que justement, comme on en parlait, on n’a pas de douche ! Donc si on se nettoie rapidement avec un papier sec, qu’on n’a pas de douche et admettons qu’on marche en trek et on se retrouve pendant 2-3 jours – c’est déjà arrivé – sans points d’eau pour se laver… c’est pas top ! Il faut quand même avoir son papier toilette humide pour venir bien nettoyer tout ça parce que c’est important, c’est de l’hygiène intime. Clairement, faut nettoyer tous les jours, et pas qu’une fois par jour, surtout en trek ! 

Alors, le papier, une fois qu’on a fait ses besoins, ne pas le jeter dans la nature, dans le sens où, souvent les chemins de randonnée, ils sont empruntés par beaucoup de randonneurs. Les chemins les plus connus, les GR, c’est encore pire, on est à la queue leu leu… si tout le monde jette son papier dans la nature, on se retrouve clairement avec des spots remplis de papiers, remplis de caca et on n’a pas envie de voir ça en tant que randonneur, on n’a pas non plus envie de tomber sur les déjections des gens, donc l’embarquer avec soi, dans un sac poubelle. Personnellement, à chaque fois que je voyage, j’ai un rouleau de petits sacs poubelles – donc petits, classiques, de salle de bain – et je mets tout dedans, c’est-à-dire mes papiers toilette, je les embarque avec moi. Prochaine poubelle : ils vont dans la poubelle. Et même au-delà du papier toilette, tout ! Même les peaux de banane, tout ce qui est organique comme ça, où on se dit que c’est biodégradable… C’est biodégradable mais le problème c’est que si tout le monde le jette dans la nature, ça ne va pas se désintégrer en 1h, donc on se retrouve sur des chemins qui sont pollués. Il faut tout embarquer, toujours.

Pour les toilettes, il faut savoir qu’il y a des sites comme Refuges.info qui sont ultra pratiques et qui donnent beaucoup d’informations, que ce soit sur les refuges, les points d’eau, mais aussi les toilettes, puisqu’il y a de plus en plus, à proximité des refuges en montagne, des toilettes sèches qui sont installées, ou classiques parfois dans des petits villages. Et c’est vrai que pour les gens qui ne sont pas à l’aise à faire leurs besoins dans la nature, c’est toujours bien d’aller checker ce site-là et des fois ça dépanne bien.

Personnellement, j’utilise quasi que des vêtements en laine de Mérinos, donc déjà il n’y a pas d’odeur de transpiration, et ça c’est quand même un plus quand on marche 10-11h par jour. Et surtout, on peut les garder pendant 3-4 jours, ça ne va rien sentir, donc ça c’est top, histoire de ne pas avoir, si je pars 17 jours, 17 t-shirts… ça n’est pas faisable. Donc il faut quand même laver ses vêtements en cours. Là, il y a les petites feuilles de savon dont je parlais, qui sont ultra pratiques. Pour laver, il en faut une seule pour 3 ou 4 vêtements, ça va faire l’affaire largement. Et puis après, c’est à l’ancienne : dans une rivière, contre un rocher, et on frotte, on frotte, on frotte. C’est vraiment à l’ancienne, mais je trouve ça trop cool et gratifiant en même temps, parce que c’est comme ça que ça passait à l’époque, et c’est quelque chose qu’aujourd’hui les gens ne se verraient plus aller frotter leur linge contre une pierre, et au final quand on le fait, c’est trop cool. Moi, j’aime bien en fait ! C’est mon élément. Mais oui, il faut laver, il faut bien s’y prendre pour laver avec la météo. Il faut bien regarder la météo pour être sûr qu’on va quand même avoir pas mal de soleil juste après derrière pour pouvoir marcher et sécher les vêtements en même temps, sinon c’est mort. Remettre ses vêtements mouillés dans le sac, c’est jamais agréable, donc il faut faire attention à ça. 

Personnellement, si je pars 3 jours à l’aventure – il y a peut-être des gens qui vont se dire « ah oui quand même ! » – les seuls vêtements qui vont être à l’intérieur de mon sac, ça va être : chaussettes et sous-vêtements de rechange, et c’est tout. Donc il y en aura trois, il n’y en aura pas plus, il n’y aura pas d’autres vêtements. Je vais partir, en fonction de la météo, sur 3 jours, ça ne risque pas de changer du tout au tout, ça dépend des zones, mais mes seuls vêtements ça va être ceux avec lesquels je vais partir. Un pantalon, un t-shirt sur moi, si c’est en automne, j’aurai peut-être un petit polaire en plus, mais c’est tout. Dans le sac, vraiment, juste sous-vêtements. Ça ne sert à rien – on y est que 3 jours – de faire un concours de mode avec trois t-shirts inutiles. Si c’est en été, pas besoin de prendre une toile de tente. Quitte à faire, autant prendre juste un hamac. On ne se charge pas trop, ça pèse 400 g, c’est pratique. Et après : réchaud, popote. Pour le gaz, pour manger, c’est ce qui va, au final, sur un trek de 3 jours, être probablement le plus lourd. Et on n’a rien besoin de plus. Ses petits produits d’hygiène, et c’est tout ! Rien de plus dans le sac. Donc là on va être sur un sac qui va faire entre 3 et 5 kg avec la nourriture, parce que forcément il faudra prendre la nourriture et l’eau, mais c’est tout. Et encore, l’eau, on peut la trouver. Donc grand max 5 kg pour 3 jours !

Si je fais le comparatif, là je reviens d’un trek de 17 jours en Corse, à l’intérieur de mon sac j’avais : 5 paires de chaussettes, 5 boxers, 3 t-shirts, 1 polaire et 1 short de rechange au cas où le mien vienne à craquer ou quoique ce soit, mais les 17 jours j’ai gardé le même short. Il y a juste un moment où on a été chez l’habitant, on a pu faire une lessive, je l’ai lavé dans la nuit, c’était sec. Ça ne sert à rien de se charger. Dans tous les cas, il faut penser que le poids du sac, une fois qu’on a fait son sac à dos, une fois qu’on le pèse, il faut qu’il fasse grand maximum 15% de notre poids. Si on est au-delà de 15%, on se fatigue pour rien, on se casse le dos, on se casse les épaules, ça tire sur les lombaires, ça sert à rien, donc c’est important de savoir. Et toujours : mettre les choses les plus lourdes, centrées contre la colonne. Et il y a beaucoup de gens que je croise en randonnée qui mettent leur toile de tente tout en bas ou tout en haut. Tout en bas, ça tire de plus en plus. Et tout en haut, pareil, tout le poids il est sur les épaules. L’idéal c’est le lourd le long de la colonne. Quand on règle bien son sac, les sangles, et qu’on l’équilibre bien, normalement quand on le met, ça passe tout seul. Si quand on le met, on se dit « wah il est lourd », il y a un problème !

Même si c’est un petit trek de 3 jours, le truc le plus important c’est de bien préparer son itinéraire en amont. Vraiment bien le checker sur internet, ne pas hésiter à aller sur plein de blogs, sur les sites qu’on connait, spécialisés dans le voyage, de regarder les plans satellite, de se renseigner sur le dénivelé pour savoir si ça va monter beaucoup et si ça va être vraiment difficile. En même temps, ne pas hésiter à chercher sur les sites de refuges s’il y a des points d’eau à proximité, ce qui est noté sur l’itinéraire, parce que ça peut toujours servir quand on n’a plus d’eau, et ça, ça arrive limite à chaque fois. On peut vite se faire avoir. Et imprimer son itinéraire, parce que souvent, dans la nature et en montagne, le réseau disparait totalement et si on n’a pas imprimé son itinéraire ou téléchargé une carte en ligne, peu importe, le mieux c’est d’imprimer puisque le téléphone… la batterie, elle peut tomber en rade. Il faut avoir son itinéraire parce que sinon on peut vite se retrouver en mode « où je suis ? » si je me suis trompé de sentier, si j’ai loupé une bifurcation, si j’ai besoin d’eau ou quoique ce soit. C’est bien d’avoir tout bien préparé en amont, et ça, peu importe que ce soit un trek de 3 jours, 10 jours… il faut le faire. 

En Corse, par exemple, je me suis retrouvé 36h sans réseau. 36h sans réseau… il peut s’en passer des choses, donc il vaut mieux quand même connaître son itinéraire avant de partir. C’est bien de partir à l’aveugle des fois, mais ce n’est pas prudent. Pas prudent du tout !

Des anecdotes à raconter sur l’hygiène ? C’est pas la plus glamour, je suis désolé… Lors d’une aventure où j’étais parti avec deux abonnés à moi, on marche et on avait croisé personne sur un chemin pendant au moins 2-3h. Vraiment aucun autre randonneur. J’avais besoin de faire mes besoins, les gros besoins en plus, et je leur ai dit « continuez de marcher et puis moi je vais faire mes besoins ». Vu qu’il n’y avait personne, je ne me suis pas senti obligé d’aller me cacher, d’aller derrière un arbre donc je suis resté ici. Et c’est à ce moment-là qu’un groupe de 5 personnes qui sont arrivées, en train de se promener, avec leur petit chien… C’est très malaisant. Ils tombent sur toi, là, accroupi, en train de faire tes besoins… Très malaisant, mais en même temps, avec le recul, drôle, et même eux, sur le coup, ils ont été sympas, ils se sont retournés et ils ont attendu. Quand je suis passé, ils m’ont dit « ne vous en faites pas, c’est des choses de la nature. Nous aussi on fait beaucoup de randonnées, ça peut arriver ! ». Mais malaisant, très malaisant !

Alors des bons plans randos à faire cet été ou même en automne, je vais en donner deux :

Un circuit qui est ultra facile, qui est accessible à tout le monde et même avec des enfants – ça c’est toujours bien et tout le monde peut le faire – c’est le Tour du Yeun Elez. C’est en Bretagne, c’est très peu connu et c’est tout un tour qui va faire à peu près 20 km, 20-25 km, donc faut déjà les faire, ça peut prendre toute la journée si on n’a pas l’habitude et puis autant prendre son temps. C’est un tour qui va passer dans des marais et des tourbières. Pendant très longtemps on va être sur des petites passerelles en bois. C’est magnifique. Les paysages, ça fait un peu penser à certains paysages du Seigneur des Anneaux, c’est très désertique. Il y a une atmosphère particulière. Il y a cette couleur de la tourbière qui donne un petit cachet au lieu, j’ai envie de dire. En faisant ce tour-là, on va monter au Saint-Michel de Brasparts. C’est une petite chapelle qui est perchée en haut d’une colline. Ça me fait souvent rire car tout le monde connaît le Mont Saint-Michel classique, qui est en Normandie, même si les bretons ne sont pas contents de ça, mais justement il y a ce Saint-Michel de Brasparts qui est en Bretagne et c’est vraiment mignon à voir. Quand on est en haut, à cette chapelle, on a une vue sur tous les marais, la tourbière et tout un grand réservoir naturel, il me semble, qui est juste magnifique. Et pas loin, il y a la forêt de Huelgoat. C’est une forêt qui est pleine de légendes. Pour les enfants, je trouve que c’est – après, voilà, il faut aimer tout ce qui mythes et légendes – mais la forêt de Huelgoat, c’est sympa à faire et c’est accessible à tout le monde. C’est plat, à part pour monter au Saint-Michel de Brasparts. Le reste du circuit, c’est plat de chez plat donc il n’y a pas de difficultés majeures. 

Et en tour, par contre, un peu plus difficile, où là il faut quand même être en bonne condition mais sur 3 jours ça se fait tranquillement, c’est la Vallée de Chaudefour, en Auvergne. Je pense que c’est un de mes endroits préférés en France en termes de randonnée-trek. C’est tout un circuit, c’est une boucle qui va passer par le Puy de Sancy. On peut faire l’ascension du Puy de Sancy qui est, à mes yeux, le plus beau sommet en Auvergne. On peut se faire en même temps une petite nuit en refuge abandonné, si on a de la chance, qu’il y a encore des places dedans parce que c’est un peu premier arrivé, premier servi, dans ce cas de figure. On peut faire vraiment un trek ultra dépaysant pendant 3 jours. Vallée de Chaudefour en Auvergne… C’est à faire et c’est super beau ! Bivouaquer au niveau du Puy de Sancy, en hauteur, avec la chaîne des volcans au loin, les lacs, un coucher de soleil parfait…  Il n’en faut pas plus pour être heureux !