Un esprit sain dans un corps sain, la boucle positive

Le développement personnel vous intéresse, mais vous ne savez pas par où commencer ? Sarah est là pour vous inspirer. Cette jeune trentenaire est passionnée depuis l’adolescence par le développement personnel. Une façon pour elle d’être bien dans sa peau et dans sa tête. Comme il n’y a pas de chemin tout tracé, Sarah nous parle des grands principes qui la guident dans la vie, et dans ses relations avec les autres, avec au passage quelques conseils de lecture.

Un esprit sain dans un corps sain, la boucle positive

Sarah est une jeune femme bien dans sa peau. Elle a la trentaine, elle est cheffe d'entreprise et ce qui est frappant chez elle, c'est la bienveillance qu'elle dégage. Créatrice du podcast "Parentalité et Adolescence", Sarah se décrit comme une grande bavarde, passionnée par le développement personnel. Et ça tombe bien qu'elle adore parler, parce-que nous, on a bien envie de l'écouter. Un podcast à coeur ouvert, proposé par Fess'nett.

Je m’appelle Sarah, j’ai 31 ans depuis cette année. Pour moi, le développement personnel, c’est un cheminement personnel que chacun va faire en fonction sa vie, ses croyances, ses limites, ses objectifs. 

C’est apprendre à mieux se connaitre et à se connaitre aussi tout court. Des fois, on peut très bien faire sa vie sans forcément chercher plus loin. Le fait d’apprendre à se connaitre, savoir qu’il n’y a pas forcément de chemin prédéfini à suivre, c’est vraiment comme on le sent et comme on en a besoin au moment où on va chercher cette information-là. On commence toujours par un morceau (parce qu’on a une difficulté sur quelque chose et on essaie de comprendre pourquoi on n’arrive pas à passer outre par exemple), on peut entrer dans le développement personnel en passant par une recharge particulière pour quelque chose de particulier, puis découvrir cet univers et après y prendre goût et aller chercher un peu plus loin.

Dans ma famille, j’ai toujours vu ma mère ou encore ma tante lire des livres de développement personnel, parler beaucoup de ça. Je n’ai pas vraiment choisi de partir sur cette voie-là, c’était déjà présent dans ma vie au quotidien, c’est quelque chose qui m’a toujours intéressé. Le fait de se remettre en question, de comprendre pourquoi on réagit comme ça, de comprendre les autres pour mieux communiquer. 

C’était assez présent finalement dans ma vie. Je crois même que je me souviens du premier livre que j’ai acheté sur le développement personnel, c’était le livre « lâcher prise » avec une couverture verte. Je ne saurais plus retrouver l’auteur. Je l’avais acheté quand j’étais au lycée. Je crois que c’était à cause d’une rupture amoureuse, ou une cassure d’amitié avec une de mes meilleures amies. À l’époque, j’étais partie vivre à l’étranger. Quand on est ado c’est un peu dur de changer son univers comme ça d’un coup, de se recréer son univers ailleurs, de laisser les autres derrière et de lâcher prise avec ça pour continuer d’avancer sur son propre chemin. 

Je pense que j’ai toujours été quelqu’un qui se remet pas mal en question ; et le fait de se remettre en question, c’est déjà pas mal. Il faut ensuite aller chercher les informations que ce soit dans des livres ou auprès de personnes tout simplement, communiquer pour essayer de comprendre, c’est déjà un bon début.

Je pense que le développement personne, ça part de l’intérieur. C’est quelque chose que l’on ressent, que l’on réfléchie. Quand on se remet en question, c’est vraiment de l’intérieur, c’est réfléchir un peu à ses valeurs, à ce qu’il y a au fond de nous, à pourquoi on veut faire ça, voilà comment je vois la chose. 

Et puis après, aller à l’extérieur c’est une fois déjà qu’on a bien travaillé l’intérieur, où on se dit bon ok, ça coule assez de source finalement de se dire que ça part de l’intérieur parce qu’on a besoin un peu de connaitre ses valeurs, d’où on vient, la source un peu pour pouvoir avancer. Donc moi je dirais que ça vient quand même de l’intérieur.

Comment je fais pour prendre soin de moi ? Je pense que déjà il n’y a pas de chose à faire d’un coup, changer et se dire « ça y est, je prends soin de moi ! ». C’est une accumulation de plein de petites choses qu’on peut faire au cours de sa vie (ça ne veut pas dire que toutes ces petites choses vont arriver au cours de la même année), ce sont des prises de conscience finalement qui arrivent. Cela peut commencer par la nourriture, peut-être faire du sport, peut être consommer différemment aussi. 

Ce sont plein de petites choses. Personnellement, ce que je fais pour prendre soin de moi ça peut très bien être prendre cinq minutes pour lire un livre. Cela dépend de chacun et des besoins de chacun surtout.

Actuellement, j’ai décidé d’arriver à faire du sport un peu chaque jour, parce qu’effectivement j’avais un problème avec ça en me disant « C’est super, on fait du sport, on se sent beaucoup mieux ». Néanmoins, à un moment donné, on se dit « En fait, je n’ai pas envie de faire du sport pour souffrir, donc ça serait chouette de faire une pratique qui soit agréable, qui me fasse du bien ». 

On sait que le sport c’est bon pour la santé. C’est bon aussi pour le moral, pour plein de choses. Le but était de trouver une solution pour arriver à me sentir mieux, mais que ça tienne sur la durée. Je me suis donc dis « Le Pilates, c’est super bien ! » Quand tu fais une séance de Pilates, tu n’as pas du tout l’impression de souffrir. Ce sont des petits mouvements de travail de muscles profonds, tu passes un bon moment, comme quand tu fais des étirements par exemple, c’est agréable, et moi j’essayais de trouver quelque chose qui soit agréable. 

Tous les jours, tous les matins, je fais un peu de Pilates (cinq minutes, dix minutes, en fonction du temps que j’ai) et je cours deux fois par semaine. C’étaient mes petits objectifs. Ça doit faire un mois que je m’y tiens. Pour l’instant, c’est chouette. Pour la petite info, il faut tenir 21 jours pour que cela devienne une habitude. D’où l’importance de ne pas tout faire en même temps. Si on change sa routine d’un coup, il y a de grandes chances que ça ne marche pas. Il faut changer au fur et à mesure : faire une première chose pendant 21 jours et une fois que c’est acquis on peut rajouter quelque chose si on a envie de changer sa routine du matin par exemple. 

Tout changer d’un coup, c’est presque voué à l’échec. Psychologiquement, on change trop de choses. On ne va donc pas arriver à tenir, et c’est dommage parce que finalement, une fois qu’on arrive au bout et qu’on voie qu’on y arrive pas, on va être déçu de nous parce qu’on n’a pas réussi. Peut-être que l’objectif était un peu trop important à atteindre. L’important c’est de faire des choses qui nous font du bien et de trouver les choses qui nous font du bien. Ce qui va plaire à la voisine n’est pas forcément ce qui va me plaire à moi. Il faut essayer de ne pas trop se comparer aux autres. Souvent, dans les livres de développement personnel ou sur internet, il y a pas mal de personnes qui proposent des routines du matin. C’est très bien. Sauf qu’en fait, il ne faut pas prendre la chose au pied de la lettre. Il faut se l’adapter à nous. Peut-être que la personne  fait quelque chose dans sa routine le matin qui peut être sympa, alors on peut l’essayer nous-même. Si ça nous plait, alors on l’intègre à sa routine. On n’est pas obligé de copier/coller exactement la routine de la personne parce que peut-être que ça ne nous correspondra pas. Et ce n’est pas grave. C’est normal, parce qu’on est différent, il faut trouver ce qui nous correspond.

Il faut faire ce qui nous fait du bien. Le développement personnel, ce n’est pas fait pour souffrir. Du moment qu’on essaie de mettre quelque chose en place, et qu’on sent que ce n’est pas ok, alors ce n’est pas bon. Bien sûr, des fois il faut un peu se booster, se forcer, dépasser un peu ses limites. Cependant, le développement personnel n’est pas fait pour souffrir. C’est vraiment quelque chose pour qu’on se sente mieux, qu’on se connaisse mieux. Le fait de mieux se connaitre et faire des choses pour soi va nous permettre d’être heureux, de se sentir bien et d’être bien avec les personnes qui nous entourent, et à terme de mieux comprendre les réactions d’autres personnes. Une fois qu’on se comprend mieux et qu’on comprend nos réactions, pourquoi on est comme cela, on devient des personnes un peu plus ouvertes et éveillées au monde. 

Quand d’autres personnes vont réagir, pas forcément de la même façon que nous, au lieu de sur-réagir par rapport à cela, on va peut-être se remettre en question et se dire  « Ok, peut-être que cette personne n’a pas passé une bonne journée, peut-être qu’elle réagit comme ça parce que c’est elle qui est en train de gérer quelque chose pour elle et ça n’a rien à voir avec moi. ». On commence alors un peu à relativiser sur toutes les relations qu’on peut avoir dans le monde et avec les gens. Et ça, c’est génial.

Des fois, il suffit de pas-grand-chose. Par exemple, quelqu’un peut nous répéter la même chose pendant très longtemps et d’un coup, une autre personne va nous répéter exactement la même chose, mais là, ça va marcher. C’est parce qu’il y a des moments où on est prêt à entendre certaines choses et d’autres pas. 

C’est aussi le principe du cheminement. Chacun avance à son rythme et quand on n’est pas prêts à entendre quelque chose, on n’est pas prêts. Si on est prêts demain, on est prêts demain. Il ne faut pas se mettre de pression par rapport à cela, il faut simplement rester ouvert et essayer d’aller chercher l’information. C’est ça le but du développement personnel, c’est de se sentir bien, d’apprendre à se connaitre et de vivre en harmonie avec les autres. 

Cependant, je trouve que c’est le parcours qui est le plus intéressant. Quand on parle de développement personnel, le parcours se fait du moment où on née au moment où on meurt. C’est le parcours de la vie. Il y a des journées qui se passent bien, d’autres pas. Il y a des supers rencontres et tout est élargi. Typiquement, quelqu’un qui passe une mauvaise journée, on le croise dans le bureau on n’a pas envie d’aller vers cette personne quoi. Il faut rester positif, croire en ce qui est possible pour nous. Cela dégage de l’énergie et attire les choses à nous, tout simplement. Quelqu’un qui est joyeux, qui respire la bonne humeur, on a envie d’aller vers lui. Ces personnes sont comme des aimants. 

Cela fonctionne pour tout, c’est ça qui est incroyable. Une fois qu’on a compris ça, c’est génial. On se dit que tout est possible, qu’il y a 0 limite. Les seules limites qu’on rencontre ce sont les limites qu’on s’impose à soi-même. Bien sûr, des fois on passe des mauvaises journées et on n’est pas positifs. Le but est d’essayer de se remettre un peu dans la bonne lignée et de décharger les énergies qu’on a besoin de décharger. Après, de se dire « Ok, là il s’est passé ça, maintenant ça va aller, on se calme, mon objectif c’est ça, on respire et ça va le faire. » ; d’où l’intérêt de faire du sport. Ça peut permettre d’évacuer.

La méditation c’est assez rigolo parce que, moi, ma maman m’en a parlé très tôt. Franchement, ça ne me passionnait pas. Là, c’est typiquement l’exemple du « à un moment donné, quelqu’un m’a dit la même chose, mais au bon moment ». Il y a plein de sortes de méditation. La première fois que j’ai essayé, j’ai juste mis de la musique. J’ai tapé sur Youtube, j’ai mis de la musique et je me suis allongée. 

Je me suis dit « Bon, est-ce qu’il va se passer un truc ? ». C’était horrible, je n’ai pas du tout adhéré. Puis après, j’ai compris qu’il y avait aussi de la méditation guidée et qui permet de se concentrer un peu parce que le fait qu’une personne parle, te raconte quelque chose, te tienne un peu là et puis surtout à des moments te dise « Oui, je sais que tu es en train de partir ailleurs, ce n’est pas grave ». Tu prends conscience que oui, effectivement, tu es totalement en train de penser à autre chose. Donc tu te re-concentres. Après avoir tenté Youtube, je suis allée regarder un peu des applications qui proposaient de la méditation. Il y a « Petit BamBou » qui est très connu et qui fonctionne très bien. Il y a une première session découverte avec des séances assez courtes où ils t’expliquent le principe de la méditation, comment cela va se passer, tout ça. 

Et là, en fait, ce qu’il se passe et je pense qu’on ne l’explique pas assez aux gens qui ont envie de faire de la médiation : c’est qu’il ne faut pas lâcher dès le début. C’est normal que la première méditation qu’on fait, on ne soit pas concentré. On pense à ses courses, on pense à ce qu’on va faire demain. C’est une gymnastique de l’esprit qui a besoin d’être travaillé. C’est donc normal que comme tout travail, on ne le fasse pas en un jour. C’est la régularité, le fait d’exercer à chaque fois son cerveau, son esprit à faire ça, qui fait que ça va fonctionner petit à petit. Et là, ça fait une bonne année que je fais de la méditation. Cependant, des fois, je n’en fais pas régulièrement, et ce n’est pas grave. 

Effectivement, même si parfois j’en fais tous les jours, une journée je vais être super concentrée et le lendemain pas du tout. Peut-être que je n’ai pas fait la méditation au bon moment, que je pensais à autre chose, que ça n’était pas le bon moment pour moi. Et ça, ce n’est pas grave. Ça ne veut pas dire que demain, il faut que j’abandonne. C’est un peu comme tout, c’est quelque chose qui se travaille. Ça se travaille tout au long de sa vie. Même après un an de méditation, je ne peux pas me dire que je suis une super yogi et que je fais de la méditation comme personne. Et c’est normal, il faut rester humble avec ça et comprendre que c’est du travail à faire petit à petit, il faut juste le faire à son rythme avec ce qui est juste pour nous. C’est ça le plus important.

Finalement, le principe de la méditation (j’ai appris ça il n’y a pas longtemps), c’est la respiration. Quand on parle par exemple des fumeurs, pourquoi les fumeurs ont l’impression d’être tendu après une cigarette ? Cela n’a rien à voir avec la nicotine (qui justement est un excitant) mais c’est la façon de respirer. Ils respirent la bouffée et ils la relâchent, l’expirent. C’est juste qu’ils détendent tout leur système de respiration, le diaphragme qui est souvent un peu compressé quand on est stressés. C’est juste un exercice de respiration. Je pense que le début de la méditation c’est vraiment ça, c’est prendre du temps pour soi, de se mettre dans un endroit calme, de respirer, et ça, c’est déjà très bien. 

Ensuite, la méditation permet aussi de faire la visualisation, de se créer un autre univers, de faire travailler sa créativité, il y a plein d’autres choses que ça apporte. Cependant, je pense que la toute première chose, c’est quand même de se dire que tu prends du temps pour toi et que pendant cinq minutes, tu vas respirer. 

Je pense qu’on en a besoin, surtout dans la société d’aujourd’hui où on est constamment à fond, on est en ville, on fait plein de choses, on bouge tout le temps, on n’est jamais tout seul. Pour avoir fait l’expérience, cette année, je suis partie avec une amie pendant une semaine à la montagne. À un moment donné, on s’est retrouvées à marcher dans la montagne, il n’y avait pas un bruit. Je me suis dis c’est incroyable, ça n’arrive jamais ça, pas un bruit, et ça fait du bien. La méditation c’est se faire du bien, c’est prendre du temps pour soi et c’est respirer tout simplement.

Moi je pense qu’il faut y aller à son rythme. Cela dépend de quel niveau on en est, c’est-à-dire que si on cherche quelque chose de particulier parce qu’on a une problématique particulière et qu’on ne comprend pas par exemple, la sensibilité c’est d’aller chercher des informations qui sont liées à cela. 

Si c’est pour répondre à une problématique, c’est déjà d’aller là-dedans parce que petit à petit cela va vous ouvrir des axes sur d’autres choses et si vous avez envie de travailler dans autre chose par la suite, cela pourra se faire. Ce n’est pas de forcer les choses, de ne pas se dire « Là j’ai absolument envie de faire du développement personnel parce que tout le monde en parle ». Ok, c’est bien, mais il ne faut pas se mettre la pression. Il faut choisir des choses qui nous font plaisir, ne pas se forcer à lire des livres sur le développement personnel parce qu’untel nous a dit de lire celui-là. C’est de lire quelque chose qui vous fait plaisir. J’ai lu pas mal de livres sur le développement personnel mais sans aller chercher des choses trop compliquées, « Osez l’optimisme ! » de Testa, c’est déjà un bon début. C’est se mettre dans un état d’esprit et c’est ça qui est important dès le début, ce n’est pas forcément de dire « j’ai un problème du coup je vais le résoudre ». 

Tu peux juste te dire que tu es toi, profiter d’être toi, apprendre juste à être toi. Il y a beaucoup de gens qui mettent des masques à chaque fois qu’ils vont au travail, à chaque fois qu’ils parlent avec telle personne. L’important c’est aussi d’arriver à être soi et d’être ok avec sa personne. Ensuite, de comprendre toutes les petites particularités qu’on peut avoir dans sa personnalité, dans sa façon d’être, d’aimer les choses et de ne pas aimer les mêmes choses que quelqu’un, ce n’est pas grave, on n’est pas obligés de tous aimer la même chose et heureusement. 

Mon conseil, ce serait plutôt de choisir des choses qui vous font plaisir. Cela peut être écouter un podcast (il y a énormément de podcasts maintenant sur le développement personnel). C’est vraiment d’être ok avec soi, de faire des choses qui nous font de bien. 

Ça peut être aussi se balader dans le rayon d’une librairie, dans le rayon développement personnel et d’être attiré par peut-être par la couverture d’un livre. On ne pensait pas qu’on allait prendre ce livre, cependant il nous attire alors on a envie de le lire. C’est très bien. C’est commencer aussi comme ça, prendre du temps pour soi et faire les choses qui nous font plaisir. 

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