Les fesses, une mine d’expressions

Qu’on soit heureux, surpris, trahis ou chanceux, on peut (presque) tout dire avec les fesses. La preuve avec ce florilège d’expressions, toutes plus fleuries les unes que les autres. 

  • Être cucul la praline

Être niais, ridicule. C’est sous la plume de Colette qu’on trouve en 1933 l’expression être “cucu”, pour parler d’un massif de myosotis. Difficile en revanche de savoir à quel moment les fesses et la praline se sont rencontrées. Certains évoquent un  lien avec des noix de coco des Seychelles surnommées “coco-fesses”. On n’est pas super convaincus. 

  • Avoir du cul : 

Avoir de la chance. À l’inverse, on trouve les expressions “pas de bol” et “pas de pot”, qui signifient ne pas être chanceux. Dans tous ces cas, on reste dans le registre de la fesse, puisque “bol” et “pot” viennent de l’anglais “bowl” et “pott”. Au 19e siècle, ces mots ont été importés pour désigner en français l’anus et le derrière. “Pott” a ainsi donné le mot popotin. En résumé, être doté d’un arrière-train en bonne santé et fonctionnel est un coup de cul !

  • Être cul et chemise : 

Être très proche de quelqu’un. Avant le 19e siècle, on portait une longue chemise à même le corps, que l'on pouvait ne pas laver avant des semaines. Cette chemise et son porteur étaient donc littéralement inséparables. Aujourd’hui, les règles d’hygiène ont bien changé, puisqu’on peut “changer d’avis comme de chemise” !  

  • Être faux-cul : 

Être hypocrite. D’où vient cette expression pour parler de ceux qui disent une chose mais qui pensent le contraire ? A l’origine le faux-cul est une pièce de vêtement que les femmes mettaient sous leur robe, pour renforcer la chute des reins. À la longue, ce rembourrage artificiel a servi à qualifier les fourbes et les sournois. En bref, des faux-derches

  • Serrer les fesses : 

Avoir peur. Ressentir la peur. Cette expression viendrait de la crainte d’être trahi par son sphincter, avant d’avoir réussi à atteindre la cuvette des toilettes ou tout autre endroit pour se soulager. Au Québec, se tenir les fesses serrées signifie être intimidé et essayer de ne pas attirer l’attention sur soi. On imagine bien la scène !

  • Coûter la peau des fesses : 

Avoir un prix démesuré. Cette expression trouverait son origine sous la plume d’Alphonse Allais, journaliste et humoriste du 19e siècle. À son “ça coûte la peau” initial, s’est ajoutée la mention des fesses. Une façon sans doute de renforcer la douleur intime que représente la dépense exorbitante. Dans cette mention de la peau des fesses, il y a quelque chose de plus intolérable que de “coûter un bras”.

Fess'nett Fleur de Coton

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